Passé Imparfait

Damian Baxter contact le narrateur ( ne cherchez pas, il n’a pas de nom) pour lui confier une mission. Hors, problème : le narrateur et Damian ne se sont pas parlés depuis 40 ans et ne se sont pas quittés en bons termes. La dernière fois qu’il se sont vu c’était en 1970.
Néanmoins, notre protagoniste fini pas accepter l’invitation et se rend au chevet de son ancien ami. Celui-ci est mourant. Immensément riche, seul et mourant.
Il y a 20 ans de çà, Damian a reçu une lettre anonyme d’une femme lui reprochant d’élever son enfant sans lui. Il sait donc qu’il a un héritier et souhaite lui léguer sa fortune. Il demande donc à son ancien vieil ami de mener l’enquête pour lui, car il ne sait pas qui est la mère. Après élimination, Damian ne retient que 5 noms,c’est au narrateur de partir à leur recherche, de savoir ce qu’elles sont devenues et de découvrir qui est le père de leur premier enfant.

Jullian Fellowes à l’art de l’intrigue. Ce roman est admirablement bien construit. L’écriture est minutieuse, les détails et les anecdotes travaillés.passé imparfait
Nous faisons tout au long de ces 600 pages des bons entre passé et présent sans jamais nous perdre.
Ce Damian si ignoble que nous décrit le narrateur est défendu par les personnages rencontrés tout au long du récit. Finalement, on lui pardonnerait presque le chaos qu’il a semé pendant ces vacances au Portugal dont tout le monde se souvient et dont personne n’ose parler pour ne pas réveiller les douleurs passées.

Si vous aimez Downton Abbey, vous adorerez ce roman !

Passé Imparfait
Julian Fellowes
Sonatine Editions
collection 10/18
ISBN : 9782264065018
Mai 2015

Les lettres volées

Habituée à vivre la moitié de l’année en Bretagne où les domestiques de son âges sont ses camarades de jeu, Françoise à aujourd’hui 14 ans et sa mère, Mme de Sévigné, pense qu’elle est en âge de faire son entrée à la cour.
Mais avant, Françoise doit se plier à un protocole très stricte. Entre dîner mondain, leçon de danse et règles de bienséances, la jeune fille n’a plus le temps de jouer avec ses amis et trouve sa mère bien dur avec elle.les lettres volées

Mme de Sévigné finira par consentir que sa fille parte avec son cousin voir M. Fouquet, l’homme le plus puissant du monde après le roi.
Mais Françoise part au château parce qu’elle est à la recherche de lettres. En effet, la demoiselle à des doutes concernant l’identité de son père.
Avec l’aide de ses amis elle va percer le mystère que pèse autour de sa mère.

J’ai beaucoup aimé ce roman destiné à la jeunesse ( 12-14 ans)
J’ai appris que l’auteure été spécialiste des romans jeunesses : ça se sent. Elle maîtrise l’écriture et nous embarque avec elle direction le XVIIème siècle.
J’ai trouvé ce texte d’une grande qualité historique et littéraire. C’est une belle histoire où tout est bien dépeint : les personnages, les paysages et les événements historiques, que l’auteure avoue avoir modifié un tout petit peu pour les besoins de l’histoire
C’est pour moi un roman lumineux à destination d’un public pré-adolescent, qui fait découvrir une partie de l’Histoire de France et des auteurs de cette époque.

Charmer s’égarer et mourir

Ce roman m’a d’abord étonné. Pour dire vrai, c’est plutôt sa structure qui m’a étonné.
En effet, ce n’est pas le personnage de Marie-Antoinette qui raconte l’histoire, mais l’auteure qui nous raconte celle la reine, au vue des recherches qu’elle a faite sur celle-ci.
Je pensais que la structure du roman serait chronologique : Charmer, s’égarer etcharmer_s_egarer_et_mourir_01 mourir => de la jeunesse à la mort de la reine.
Et bien, pas vraiment. Les chapitres sont plutôt structurés par thème.
Il ne faut pas attendre un déroulé chronologique donc, mais plutôt se laisser porter par les informations que Christine Orban nous donne sur la vie de Marie-Antoinette.

Marie-Antoinette a fui dans le batifolage et se retrouve dans la solitude. Sa vie n’est enviable que pour ceux qui confondent opulence et bonheur. Quand le divertissement consiste à détourner de la réalité, il n’est plus amusement.

Quand j’étais petite je rêvais d’être une princesse. Il m’a suffit de connaître l’histoire de Marie-Antoinette pour me couper l’envie de porter une couronne.
Pour moi il s’agit un peu d’un roman entre l’auteure et la reine. Et c’est ce qui m’a un peu déplu : la trop grande présence de l’auteure. J’aurais voulu Marie-Antoinette pour moi toute seule.
C’est la seule critique que j’ai à faire sur ce roman car Christine Orban défend à merveille la reine et nous la fait (re)découvrir dans son intimité : loin des clichés et des rumeurs populaires.

Marie-Antoinette vit dans un nuage. Il faudra un orage cataclysmique pour déchirer le voile et l’ouvrir à la réalité :  » Un ciel si sombre ne s’éclaircit pas sans une tempête » a écrit Shakespeare.

J’aurais tellement aimé que l’Histoire se passe autrement et qu’elle réussisse à s’évader…
Si vous aimez les romans sur cette période de l’Histoire, je vous recommande aussi : Mousseline la Sérieuse de Sylvie Yvert.

On n’écrit que pour réssuciter les morts.

la bibliothèque des coeurs cabossés

Est-il encore nécessaire de faire une critique sur ce livre, quand tout le monde s’est déjà exprimé dessus ?
Je vais quand même en faire une petite;)

J’ai vraiment adoré ce roman, que j’ai trouvé d’une incroyable douceur et d’une infinie bienveillance.

Ce roman raconte l’histoire de Sara, une jeune Suédoise qui échange des courriers avec Amy, une sexagénaire de L’Iowa au Etats-Unis. Après plusieurs échanges de lettres, qui la bibliothèque des coeurs cabossésparlent bien souvent de livres et de littérature, Amy finit par inviter Sara à venir passer deux mois à Broken Wheel, la petite ville dans laquelle elle réside. Le jour où Sara arrive, il n’y a personne pour l’accueillir, et pour cause, Amy est décédée !
Sara restera quand même le temps convenu et résidera dans la maison d’Amy. Elle y découvrira l’immense bibliothèque de celle-ci et se fixera comme objectif de faire lire et aimer la lecture aux habitants de cette ville.

De véritables liens vont se tisser entre cette européenne et les habitants de cette bourgade.

L’auteure a réussi à nous faire voyager jusque dans une toute petite ville au fin fond de l’Amérique. A travers les chapitres, Katarina Bivald nous attire dans la tête et les pensées de Sara, mais au fil du roman dans celles aussi des autres habitants et l’on découvre ainsi leurs petits tracas.

Ce livre est une pépite pour tous les amoureux de livres. On ne parle ( presque) que de ça !
L’écriture est fluide et agréable, le roman quand à lui est gai, pétillant et profondément bienveillant.

Vous ne l’avez toujours pas lu ? Mais qu’attendez vous ? !

Histoire de Roque Rey

C’est un long roman, certes, mais surtout un Grand roman, d’une grande qualité littéraire. Je trouve que c’est un roman digne d’être étudier à l’instar d’ Hugo, Balzac ou Zola. Je cite ces auteurs parce que l’écriture de Ricardo Romero me fait penser à eux. Il prend le temps de tout décrire, de raconter l’histoire du personnage mais aussi de tous les autres personnages que Roque rencontrera au cours de sa vie.
Mais je ne vous cache pas que c’est comme dans certains romans d’Hugo, il y a quelques longueurs. Quelques passages et détails qui n’apportent pas grand-chose à l’histoire.

Il y a tellement à dire sur ce roman qu’on pourrait en faire unehistoire de roque rey analyse. Mais ce serait un peu long…
Nous sommes au cœur de l’Argentine. Aussi bien musicalement, historiquement que socialement.
Roque a grandi jusqu’à l’âge de 12 ans avec sa tante Elsa et son Oncle Pedro, abandonné par sa mère. A la mort de son oncle, sa tante lui demande de porter les chaussures qui accompagneront son oncle, pour que celui-ci n’ait pas mal au pied dans sa tombe.
Finalement, Roque partira avec les chaussures et ne reviendra pas à la maison. Il rencontrera d’abord un prêtre, puis intégrera pendant plusieurs années le groupe des Spectres, un groupe de musicien plutôt réactionnaire. Il les quittera pour Buenos Aire où il vivra une histoire d’amour et travaillera dans une morgue. C’est pendant ces heures de travail qu’il essayera les chaussures des morts, qui lui apprendront une partie de leur vie.
En voulant en apprendre davantage sur l’un des cadavres il fera la rencontre de Nathalia une fillette surdouée qui le conduira à Diamante où il rencontrera Inès.

Ricardo Romero prend le temps de nous raconter l’histoire de Roque. Il prend le temps aussi de nous conter l’histoire de tous les personnages qui vont croiser son chemin, car aucun d’entre eux n’arrivera à rester avec lui jusqu’au bout. A la fin de sa vie, Roque n’a avec lui que les chaussures de son oncle et le costume de sa période de danseur au sein des Spectres.
On peut se demander, si comme lorsqu’il parcourait des kilomètres pour en savoir plus sur la vie des cadavres, en portant leurs chaussures, celles de l’oncle Pedro ne les auraient -elles pas entraînées elles aussi sur la vie de celui-ci ou du moins sur la vie qu’il aurait rêvé d’avoir, à savoir une vie de vagabondage et de liberté … ?

La prochaine fois ce sera toi

Markowicz est père de deux filles, divorcé depuis plus de 8 ans mais toujours éperdument amoureux de sa femme… Ex femme.
Il est enquêteur, chef de la Brigade de l’ombre. Lui et son équipe travaillent dans l’ombre et toujours de façon non officielle. Par peur de représailles face au danger de son métier, Markowicz fait déménager sa famille à Rennes, pendant que lui travaille à Paris.

Lorsqu’il découvre une jeune fille déchiquetée et démembrée devant son commissariat, Markowicz sait qu’il a eu raison de mettre sa famille à l’abri. Quelqu’un lui en veut et menace sa famille ! Lui et son équipe vont enquêter discrètement pour découvrir qui en veut à l’enquêteur et l’empêcher qu’il ne s’en prenne à ses enfants.

J’ai bien aimé ce roman. Polar sur fond de roman noir, l’auteur a su nous tenir en haleine tout au long du roman. D’abord parce qu’il nous a proposé un point de vue de chaque personnage. Du coup nous connaissons tout le monde, leur façon de ressentir les évènements et leur façon de se percevoir et de percevoir les autres. C’est très intéressant surtout quand il s’agit des membres de la Brigade qui travaillent ensemble mais qui finalement ne se connaissent pas vraiment.1540-1

Ensuite j’ai beaucoup aimé le mélange de style : On est sur un polar, limite roman noir mais avec une part de fantastique. En effet, dans la vraie vie, les goules (humains qui se transforme en espèce de loups/ créature qui dévore les autres humains) ça n’existe pas. Mais chez eux, c’est normal, il y a même des « zoo » ceux sont des centres spécialisés qui permettent d’accueillir les Goules quand elles sont en pleine crise. Normal quoi ! J’attends la suite !

 

Désolée je suis attendue

Lorsque l’histoire commence, Yaël a 25 ans et vient de finir son stage de fin d’études en tant qu’interprète dans une boîte de com’. Elle rejoint sa sœur Alice et ses amis : Cédric, Adrien, Jeanne et Marc dans leur bar habituel où elle leur annonce qu’elle a été embauchée. C’est la fête toute la nuit. Mais le lendemain, Marc disparaît sans rien dire. Tout le monde le cherche et tente de le joindre, sans succès.
10 ans passent.
Aujourd’hui Yaël a 35 ans et est un monstre du travail. Ses journées sont réglées au millimètres, l’imprévu n’a pas de place dans sa vie et sa famille et ses amis n’en on qu’un tout petit peu.
Au travail tout lui réussi. Elle est redoutée et crainte de tous ses collègues. Alors qu’elle accompagne un de leur plus gros client à une vente aux enchères, Yaël a un moment d’absence et fait rater la vente. Son patron la renvoie pour la journée. C’est en errant dans les rues qu’elle tombe par hasard sur la boutique d’antiquité de Marc.. qu’elle n’avait
pas revu depuis 10 ans….désolée je suis attendue

L’écriture d’Agnès Martin-Lugand est toujours aussi fluide, dynamique, visuelle, sensible et juste.
Elle réussie toujours ce tour de force de nous sentir si près des personnages qu’on a l’impression d’être un membre de leur bande.
Je trouve le personnage de Yaël très bien construit, car très imparfait. Nombreuses fois j’avais envie de la secouer pour qu’elle ouvre les yeux !
Si vous avez lu  » Entre mes mains le bonheur se faufile » vous apprécierez le clin d’œil de l’auteure dans ce tout nouveau roman.

Sirius, le chien qui fit trembler le IIIe Reich

 Une famille Allemande juive se voit contrainte à l’exil suite à la terreur qui règne à Berlin en 1939 : 1er convoi vers les camps, garde à vue «préventive »…

La famille fait jouer ses relations, arrive de justesse à récupérer Georg, leur fils, en route vers les camps, et ils s’enfuient pour Hollywood sous un nouveau nom.
Pour que la famille s’intègre, Jack Warner, des studios Warner, propose au père de famille, Carl, le poste de chauffeur et d’ange gardien d’une grande star américaine : John Clark.
Carl emmène souvent son chien nouvellement baptisé Sirius avec lui. C’est comme ça que Sirius se fait repérer et qu’il commence sa carrière de star canine.
Fort de son succès au cinéma, on propose au chien d’intégrer le plus grand cirque du monde. Lors d’un tour de magie raté, Sirius se retrouve à Berlin en pleine guerre. Il atterrit dans une famille nazie et se retrouve bientôt le toutou d’Hitler.
Et si Sirius avait un « rôle » décisif dans la réussite des Alliés … ?Sirius_le_chien_qui_fit_trembler_le_IIIe_Reich

C’est un roman loufoque où l’on arrive à rire même s’il relate une période très sombre de l’Histoire. Pour une fois, on se retrouve du côté de la résistance allemande.

J’ai adoré et dévoré ce livre !
Une perle, sachant qu’il s’agit du premier roman de Jonathan Crown.

Sirius
Jonathan Crown
presse de la cité
paru en janvier 2016
ISBN : 9782258118577

Nous les menteurs

Nous les menteurs est aux ados ce que  le livre des Blatimores est aux adultes.

Cadence à 15 ans lorsque survient son accident. Elle était en vacances comme tous les étés sur l’île privée de son grand-père à Beechwood.
Mais voilà, cette été là, elle a eu un accident provoquant un traumatisme crânien, entraînant de terribles migraines et une amnésie partielle : notamment sur ces vacances d’été.nous les menteurs
Lors de l’été 17, comme elle l’appel : l’été des ses 17 ans, Cadence revient à Beechwood mais beaucoup de choses ont changées.
Chacune de ses tantes, sa mère et son grand-père possèdent une villa sur l’île. Celle de son grand-père autrefois nommée Clairement a aujourd’hui disparue, laissant place à New Clairement.
Ses cousins qu’elle
appelle  » les menteurs », se sont choisis une des villas pour y passer l’été.

Toute la famille se montre très secrète vis-à-vis de l’adolescente.
Celle-ci à 4 semaines pour découvrir ce qu’on lui cache, ce qui lui est arrivée, l’origine de l’accident.

Toutes les critiques positives du livres sont justifiées. j’ai avalé ce roman. Complètement prise dans l’intrigue, au côté de cette famille Sinclair à la réputation mystérieuse.
Le dénouement est imprévisible mais au combien réussi.

L’écriture est travaillée. L’auteure utilise beaucoup de métaphores pour décrire les souffrances physiques et psychologiques de notre héroïne, ce qui rend le texte très intéressant mais difficile pour les plus jeunes.
Je conseille ce livre à partir de 13 ans.

Nous les menteursauteur nous les menteurs
E.Lockhard
Gallimard Jeunesse
paru le 04/ 05 / 2015
ISBN : 9782070663132

Mousseline la sérieuse

Mousseline la sérieuse est l’histoire de Marie-Thérèse Charlotte de France, fille de Marie-Antoinette et Louis XVI.
Le roman commence lorsque Marie Thérèse est enfant et qu’elle vit encore au palais. Nous sommes à la veille de la révolution. Louis XVI tente d’apaiser le peuple. Des rumeurs courent sur la famille royale : ceux-ci sont oisifs et dilapident les caisses royales ne se souciant peu des paysans.mousseline la sérieuse

Marie-Thérèse nous conte son histoire, avec son point de vue et son vécu.
Son père a fait de son mieux. Il s’est toujours préoccupé du peuple, il a négocié et a capitulé sur bien des lois et décrets. La fille du roi se souvient de la violence du peuple envers sa famille qui la traumatisera à jamais. L’effraction de ceux-ci aux Tuileries où elle a dû fuir avec sa famille. Leur violence inouïe : accrocher des têtes sur des piques.
Et puis la famille royale subit la révolution. Elle se retrouve prisonnière, enfermée dans une tour.
Il y a dans un premier temps le procès de Louis XVI puis sa décapitation. Vient ensuite Marie-Antoinette, suivi d’Elisabeth la tante de la princesse, la sœur du roi.
Après ce régicide la princesse reste prisonnière, complètement isolée dans cette tour, seule, car séparée de son frère par les révolutionnaires.
Elle ne sortira que des années plus tard. Contrainte toute sa vie à l’exil, elle fuira en Angleterre, en Autriche, Italie et jusqu’en Russie.
Toute sa vie Marie-Thérèse ne cessera de penser à ses parents, à sa famille qu’elle a perdue. Elle ne se remettra jamais de ces drames et gardera pour toujours ses blessures et traumatismes d’enfances.

Dieu ne nous envoyait jamais plus de peine que nous n’en pouvions supporter.

Le texte est construit sans dialogue et c’est avec une grande sensibilité et justesse que l’auteure, Sylvie Yvert, rédige les modestes mémoires de Marie-Thérèse Charlotte, princesse de France. Nous sommes dans l’intimité de la famille royale, dans un oppressant huit clos où l’on perçoit la détresse de cette enfant et de sa famille. J’étais durant ma lecture incontestablement du côté des royalistes, et je haïssais Napoléon et les révolutionnaires.
Nous connaissons tous une partie de l’Histoire : le destin funeste de cette famille royale. Néanmoins j’espérais une uchronie : que Louis XVI et sa famille arrivent à fuir Paris.

Mousseline la Sérieuse
Sylvie Yvert
Héloïse D’Ormesson
Paru en Janvier 2016
ISBN : 9782350873466

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