Charmer s’égarer et mourir

Ce roman m’a d’abord étonné. Pour dire vrai, c’est plutôt sa structure qui m’a étonné.
En effet, ce n’est pas le personnage de Marie-Antoinette qui raconte l’histoire, mais l’auteure qui nous raconte celle la reine, au vue des recherches qu’elle a faite sur celle-ci.
Je pensais que la structure du roman serait chronologique : Charmer, s’égarer etcharmer_s_egarer_et_mourir_01 mourir => de la jeunesse à la mort de la reine.
Et bien, pas vraiment. Les chapitres sont plutôt structurés par thème.
Il ne faut pas attendre un déroulé chronologique donc, mais plutôt se laisser porter par les informations que Christine Orban nous donne sur la vie de Marie-Antoinette.

Marie-Antoinette a fui dans le batifolage et se retrouve dans la solitude. Sa vie n’est enviable que pour ceux qui confondent opulence et bonheur. Quand le divertissement consiste à détourner de la réalité, il n’est plus amusement.

Quand j’étais petite je rêvais d’être une princesse. Il m’a suffit de connaître l’histoire de Marie-Antoinette pour me couper l’envie de porter une couronne.
Pour moi il s’agit un peu d’un roman entre l’auteure et la reine. Et c’est ce qui m’a un peu déplu : la trop grande présence de l’auteure. J’aurais voulu Marie-Antoinette pour moi toute seule.
C’est la seule critique que j’ai à faire sur ce roman car Christine Orban défend à merveille la reine et nous la fait (re)découvrir dans son intimité : loin des clichés et des rumeurs populaires.

Marie-Antoinette vit dans un nuage. Il faudra un orage cataclysmique pour déchirer le voile et l’ouvrir à la réalité :  » Un ciel si sombre ne s’éclaircit pas sans une tempête » a écrit Shakespeare.

J’aurais tellement aimé que l’Histoire se passe autrement et qu’elle réussisse à s’évader…
Si vous aimez les romans sur cette période de l’Histoire, je vous recommande aussi : Mousseline la Sérieuse de Sylvie Yvert.

On n’écrit que pour réssuciter les morts.

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